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Sous le ciel du sud, EthCC Cannes a baissé le rideau sur une quatrième journée dense, sérieuse et presque solennelle. Alors que les conférences ont progressé tout au long de la journée, un constat s’est imposé : la crypto ne veut plus rester isolée. Elle veut gouverner au niveau mondial.
Le réveil institutionnel d’Ethereum
Andrew O’Neil, Managing Director chez S&P Global ratings, a lancé cette dernière journée de cette manière :
« La plupart des marchés financiers tournent encore sur des technologies des années 80. »
La déclaration est explosive, surprenante et révoltante. Au cours d’une intervention mêlant géopolitique et finance, il décrit une forme de mutation planétaire. Dans cette évolution globale, Ethereum et ses Layers 2 s’invitent de plus en plus dans les stratégiqes des acteurs régulés.
Non loin, Ambre Soubrian, CEO de Kaiso, casse les mythes :
« Sur les 93 crypto-actifs que nous jugeons investissables, seuls deux sont de vrais larges caps : Bitcoin et Ethereum. Solana, parfois. Le reste ? Que des small caps. »
Il s’agit d’un rappel, certes froid, mais nécessaire, qui remet un peu les pieds sur terre. Les exigences institutionnelles filtrent impitoyablement l’univers crypto. Exit les promesses creuses, seuls les tokens les plus solides survivront.
À EthCC, entre DeFi et Fintech
Le CEO de Morpho Labs, Paul Frambot, parle de DeFi Mullet, soit la distribution grand public d’un côté, et l’infrastructure sans permission de l’autre.
« Les Fintechs savent faire de la distribution, mais ils n’ont pas l’infrastructure. La DeFi est une opportunité de changer les choses, et de construire les meilleurs produits financiers encore jamais vus. »
L’idée n’est pas nouvelle, mais l’implémentation, aujourd’hui, pourrait voir le jour. Cependant, encore faudrait-il redonner du sens à la DeFi. Une idée défendue par Alex Cutler, cofondateur d’Aerodrome.
« Imaginez un protocole de lending où 100% des intérêts vont aux déposants et aux détenteurs des tokens de gouvernance. »
Clotûre d’EthCC 2025 : Couché de soleil sur la Croisette, à Cannes
À 17h45, Jerome de Tychet, président d’Ethereum France, monte sur scène une dernière fois :
« À EthCC, on sent que tout le monde avance vers les mêmes idéaux. Ce ne serait pas possible sans cette communauté, sans ces personnes incroyables qui montrent ce qu’elles construisent. »
Souriant, confiant, et visiblement ému, c’est sur une note solennelle que se terminent les conférences. Place ensuite à l’afterparty, organisée sur la terrasse du Palais des Festivals. Le temps pour les visiteurs de se dire au revoir, de discuter une dernière fois autour d’un verre, et de se détendre.
Clap de fin pour EthCC après 4 jours et une chaleur caniculaire. On retiendra surtout des milliers d’idées innovantes, des visions contradictoires et, pourtant, une communauté vivante.
Cette 8ᵉ édition d’EThCC laisse derrière elle un appel au réalisme, menée principalement par Vitalik, mais aussi un goût savoureux de révolution au sein de l’écosystème Ethereum.
Sources : EthCC
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