Scandale ETH : 100 Millions $ de trop – la Fondation Ethereum accusée de trahison

Ce n’est pas tant l’acte que le manque de cohérence entre discours et réalité qui irrite. Dans un contexte où la transparence est un enjeu crucial, les entités institutionnelles ne peuvent plus se permettre de se cacher derrière des déclarations floues. L’Ethereum Foundation devra sans doute s’expliquer sur cette vente de 100 millions de dollars en ETH.
Une vente massive qui fait débat
La communauté Ethereum est en émoi. Alors que l’ETH frôlait récemment la barre des 4 000 dollars, l’Ethereum Foundation a discrètement cédé 25 833 ETH, soit près de 99 millions de dollars. Selon les données on-chain relayées par l’analyste crypto J.A. Maartun, l’organisation à but non lucratif chargée de soutenir le développement du réseau n’est pas fondé à liquider de l‘ether sous ce timing.
«Est-ce ainsi que l’on montre sa conviction ? Suivez les actes, pas les paroles.»
C’est en ces mots que Maartun tire la sonnette d’alarme sur cette liquidation. Il fustige notamment le décalage flagrant entre cette manœuvre financière et la communication publique de la fondation.
Dans un récent post, l’Ethereum Foundation encourageait la communauté à «avoir la foi en ce projet». Un message d’unité et de confiance, perçu aujourd’hui comme profondément contradictoire.
La conviction déçue d’une communauté frustrée
En fait, ce n’est pas tant la vente des ETH qui pose problème. C’est surtout le manque de transparence de l’Ethereum Foundation qui ne passe pas auprès de la communauté.
D’autant plus qu’elle intervient après plusieurs jours de correction sur le marché. Pour beaucoup, ce type de mouvement ressemble plus à celui d’un pump and dump de projet douteux. Ethereum est certainement aux antipodes de ce tableau.
En effet, il existe des raisons totalement valides à une telle liquidation. Réallocation stratégique, financement de développement, gestion de trésorerie, etc. C’est le timing qui est mauvais.
Mais alors pourquoi ne pas l’assumer publiquement ?
Des membres influents de la communauté, comme Jack sur X, appellent à plus de cohérence. Il peut y avoir une raison légitime, mais le problème vient du déphasage entre les déclarations publiques et les actions en coulisse.
Cette attitude ravive de vieux débats sur le rôle des fondations dans les projets décentralisés. Jusqu’où peuvent-elles influencer les marchés sans contrevenir à l’esprit de transparence intrinsèque de la blockchain ?
Qui a récupéré ces ETH ? L’ombre de Sharplink Gaming
La qualité des acheteurs est un autre détail intrigant de ce feuilleton. En effet, une partie des ETH aurait été acquise en OTC (hors marché) par Sharplink Gaming Inc , une société cotée au NASDAQ. Cette information, relance les interrogations sur les relations entre l’Ethereum Foundation et ces poids lours du secteur financier traditionnel.
Cela soulève en fait, une question cruciale. Ces ventes sont-elles vraiment uniquement liées à la stratégie de développement d’Ethereum ? Ou bien y a-t-il une volonté de monétiser à un moment opportun ?
Un timing particulièrement étrange
L’affaire tombe à un moment sensible. Le cours d’ETH connaît une reprise impressionnante , flirtant avec des sommets que l’on n’avait plus vus depuis fin 2021. Ces mouvements de vente massifs pourraient peser sur le moral du marché ou provoquer des réactions de panique chez les investisseurs particuliers.
À l’heure actuelle, l’Ethereum Foundation détient encore 189 357 ETH, selon les données disponibles. Une réserve importante, mais qui pourrait continuer à alimenter les soupçons tant que la transparence ne sera pas suffisante.
La confiance, pilier de l’écosystème
Plus que jamais, la confiance est la pierre angulaire des projets décentralisés. Lorsqu’une institution aussi influente faillit à cette règle de transparence, c’est l’ensemble de l’écosystème qui vacille.
En dépit de ses ambitions technologiques et sa communauté active, Ethereum repose aussi sur une narration partagée, sur une vision commune. Et quand cette narration est contredite par les actes, le doute s’installe. Ce n’est pas seulement le prix qui vacille, mais aussi la légitimité du projet.
Ce scandale agit comme un rappel à l’ordre pour tout l’écosystème crypto. Car si même Ethereum trébuche sur les fondamentaux de la confiance, quelles garanties restent pour les projets émergents ?
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