Eric Trump prédit un Bitcoin à 1 million de dollars

Tandis que les cryptos s’imposent dans l’agenda politique et financier mondial, certaines déclarations résonnent avec une intensité particulière. À Hong Kong, lors du Bitcoin Asia Conference, Eric Trump a affirmé que le bitcoin atteindrait un million de dollars. Bien plus qu’un effet d’annonce, cette prédiction traduit une vision stratégique : celle d’un marché en pleine mutation, tiraillé entre régulation, adoption institutionnelle et ambitions géopolitiques, où l’Asie joue désormais un rôle central.

Une vision industrielle et financière du bitcoin

Lors de son intervention à la conférence Bitcoin Asia à Hong Kong, Eric Trump a surpris l’auditoire par la fermeté de ses convictions, alors que sa famille s’implique davantage dans le mining .

« Il n’y a aucun doute que le bitcoin atteindra un million de dollars », a-t-il déclaré, déclenchant une réaction enthousiaste. Il a qualifié l’actif de « la plus grande réserve de valeur jamais créé » et « le plus grand actif du monde », mettant en avant son potentiel à long terme comme réserve de valeur.

Pour illustrer cette vision, il a révélé être directement impliqué dans l’industrie minière avec American Bitcoin, une société qu’il a cofondée et dont il a précisé l’ambition : une entrée prochaine sur le Nasdaq.

Dans cette même prise de parole, Eric Trump a détaillé plusieurs éléments factuels qui sous-tendent sa confiance dans l’évolution du prix du BTC  :

• American Bitcoin produirait actuellement environ 3 % du BTC mondial, selon ses déclarations ;

• Le coût de production d’un bitcoin au sein de sa structure serait d’environ 37 000 dollars ;

• L’adoption institutionnelle s’élargit via des canaux classiques comme les services de garde, les plans de retraite ou encore les fonds d’investissement ;

• Des acteurs majeurs (fonds souverains, familles à haute valeur nette, trésoreries du Fortune 500) discuteraient activement de l’intégration du BTC dans leurs portefeuilles ;

• L’engouement des particuliers resterait, selon lui, fortement alimenté par l’accès facilité au bitcoin via les plateformes traditionnelles.

Ce discours construit vise à présenter le bitcoin non plus comme un actif spéculatif, mais comme une infrastructure financière sérieuse, dotée de fondamentaux techniques et économiques solides, et prête à séduire les grandes institutions.

La Chine et les États-Unis, puissances rivales dans l’arène crypto

Au-delà des aspects économiques, Eric Trump a donné une lecture géopolitique du développement du bitcoin, en affirmant que les États-Unis et la Chine mènent clairement la course en matière de crypto.

Un constat qui peut surprendre, compte tenu des restrictions drastiques imposées par Pékin. En effet, la Chine interdit officiellement le trading et le mining de cryptos, bien que, paradoxalement, elle contrôle encore 16,61 % du hashrate mondial, contre près de 50 % avant 2020.

Eric Trump a salué la puissance technologique de la Chine dans l’écosystème crypto, déclarant : « Il ne fait aucun doute que la Chine est une sacrée puissance dans l’activité autour du bitcoin ».

Le rôle de la Chine va au-delà d’une activité résiduelle de mining. Le pays est aussi en avance sur le développement des monnaies numériques de banque centrale (CBDC), avec un yuan numérique qui figure parmi les projets les plus avancés au monde.

Certains acteurs évoquent également une possible détention de 190 000 BTC par la Chine, une estimation que plusieurs analystes on-chain jugent largement surestimée. Malgré l’hostilité réglementaire de Pékin, l’empreinte technologique et stratégique du pays dans la crypto reste indéniable.

En guise de perspective, Trump a évoqué le bitcoin comme un outil diplomatique potentiel, capable de relier les cultures et d’avoir sa place dans les discussions bilatérales entre les États-Unis et la Chine, même s’il concède que d’autres priorités domineront probablement l’agenda. Ce positionnement géopolitique pose une question fondamentale : le bitcoin pourrait-il devenir un levier de soft power, comme en témoigne un dîner controversé avec Trump , voire un enjeu stratégique dans les relations internationales ? Si cette hypothèse reste encore spéculative, elle reflète une conviction partagée par une partie croissante de l’élite.