Crypto en France : le résumé complet d'août 2025 dans l’écosystème blockchain

Que s’est-il passé au mois d’août en France parmi les entreprises crypto ?

Après l’édition du mois dernier , nous poursuivons notre série sur les actualités des acteurs français du Web3. Que s’est-il passé en France au mois d’août parmi les acteurs du secteur des cryptomonnaies ?

Passons en revue les dernières nouveautés des entreprises de l’industrie blockchain locale, participant chacune à leur niveau au développement d’un écosystème dynamique.

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Bitcoin : un enjeu de souveraineté

Le 11 août, le géant du minage de Bitcoin américain MARA a annoncé un accord avec Exaion, une filiale d’EDF, en vue d’une acquisition de 64 % des parts d’ici la fin de l’année contre un investissement de 168 millions de dollars. En fonction de la réalisation de certains objectifs, ce rapprochement pourrait même donner lieu à un investissement supplémentaire de 127 millions de dollars, en échange d’un contrôle de 75 % de l’entreprise, ce qui a pu soulever quelques questions en matière de souveraineté.

Dans cette continuité, MARA a officialisé le 25 août la création d’une filiale européenne dont le siège est établi à Paris, avec l’entrepreneur français François Garcin comme PDG. En outre, Gérard Mestrallet, ex-PDG d’ENGIE et envoyé spécial d’Emmanuel Macron, a obtenu un poste de conseiller sénior.

Alors que l’accord entre EDF et MARA a justement soulevé des questions sur la souveraineté, l’Institut National de Bitcoin (INBi), a adressé un courrier à Eric Lombard, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, le 18 août dernier. Ainsi, l’association réclame notamment qu’une procédure dite de contrôle sur les investissements étrangers en France (IEF) soit dûment effectuée.

Des accords en tout genre

Le 11 août, Acheter-Louer.fr a officialisé un partenariat avec la banque Delubac & Cie et le spécialiste du staking Meria. Récemment devenue une Solana Treasury Companie, Acheter-Louer.fr a effectivement choisi le leader du staking français pour générer du rendement sur ses actifs. Lors de l’écriture de ces lignes, l’entreprise détient 14 905 SOL pour une valeur d’environ 2,5 millions d’euros.

Le 13 août, l’Olympique de Marseille (OM) a signé un partenariat avec Theta Edgecloud (ex-Theta Network). Ainsi, le célèbre club de football va se doter d’une mascotte virtuelle alimentée par l’intelligence artificielle, qui jouera un rôle d’assistant connecté auprès des fans. En outre, l’OM rejoint également le réseau de validateurs de Theta afin de participer à la sécurité du réseau.

Le 25 août, le spécialiste mondial du fantasy sport Sorare a officialisé un partenariat avec LFP Media, la filiale commerciale de la Ligue de Football Professionnel. Alors que Sorare a déjà signé des accords avec plus de 300 clubs et ligues internationales, ce sont maintenant les cartes des joueurs de la Ligue 1 McDonald’s et de la Ligue 2 BKT qui débarquent sur la plateforme. Pour Nicolas Julia, le PDG et cofondateur de Sorare, cet accord ouvre ainsi des portes pour « organiser des compétitions spéciales sur la Ligue 1 et la Ligue 2 ».

Les nouveautés de la DeFi

Le 1er août, Kiln a annoncé avoir atteint le cap symbolique des 200 millions de dollars de valeur totale verrouillée (TVL) dans son écosystème de finance décentralisée (DeFi) . Le 25 août, l’entreprise a aussi fait part de son accord avec CoinSwitch, la plus grande plateforme crypto d’Inde, de manière à alimenter les services de staking sur 13 réseaux pour les 20 millions d’utilisateurs de l’exchange.

Le 19 août, l’exchange de cryptomonnaies Bitpanda a dévoilé un nouveau wallet Web3, proposant diverses applications DeFi comme les swaps ou les rendements grâce au lending. Par le biais d’une intégration avec Kiln, le protocole Morpho intervient en arrière-plan pour donner accès aux rendements sur l’USDC, l’USDT, l’EURC et l’ETH.

Le 25 août, Coinstancy, un protocole simplifiant l’expérience utilisateur dans la finance décentralisée grâce à une plateforme tout-en-un, a annoncé un partenariat avec OpenCover, dans le but d’apporter une couverture supplémentaire sur ses pools de stablecoins. En bref, OpenCover apporte une couverture en partie similaire à une assurance, notamment afin de prévenir d’éventuels hacks de smart contracts ou une utilisation malicieuse du protocole.

Ce mois-ci, Kryll³ a lancé un nouvel outil baptisé X-Ray. Son rôle est d’analyser n’importe quel token du marché grâce à l’intelligence artificielle, dans le but de fournir un rapport sur différents piliers que sont la santé financière du projet, la solidité de ses fondamentaux, son activité communautaire, la cybersécurité et la qualité des données on-chain. Ainsi, cet outil peut, entre autres, jouer un rôle précieux pour identifier les scams et autres projets douteux.

Tokenisation et adoption des institutionnels

Le 5 août, CoinShares a dévoilé le lancement d’un validateur sur Canton Network, une blockchain spécialement conçue pour les acteurs de la finance traditionnelle, notamment pour des projets liés à la tokenisation d’actifs du monde réel (RWA).

Bullish est une société américaine qui est entrée en bourse ce mois-ci et qui a indiqué le 19 août dernier avoir perçu le produit de son Initial Public Offering (IPO) en stablecoin . Le rapport avec l'écosystème français ici est que parmi tous les stablecoins reçu, nous retrouvons par exemple l’USDCV et EURCV de SG Forge. Si nous ne connaissons pas la part exacte que représentent ces deux actifs dans les 1,15 milliard de dollars en jeu, il est toutefois intéressant de constater que cette filiale de la Société Générale a eu son rôle à jouer dans cette opération inédite.

Le 22 août, le spécialiste des fonds monétaires tokenisés Spiko a dépassé le cap du milliard de dollars de volume cumulé entre les dépôts et les retraits. À ce jour, la plateforme propose un fonds euro et un fonds dollars, générant respectivement 1,71 % et 3,97 % de rendements par an.

Un rendez-vous annuel

Du 25 au 27 août, le Connecteur de Biarritz a ouvert ses portes à la 5e édition de SHAKA Biarritz, un évènement dédié aux technologies du Web3 et de l’intelligence artificielle (IA). Pour cette édition, 2 000 personnes étaient attendues, et des représentants d’acteurs connus de l’écosystème étaient présents sur place, comme Crypto.com ou Polkadot (DOT).