4,3 milliards $ d’options Bitcoin expirent ce vendredi !

Ce vendredi, le marché du bitcoin affronte une échéance hors norme : 4,3 milliards de dollars d’options arrivent à expiration. Une telle bascule pourrait décider de la trajectoire du BTC à court terme, suspendu au seuil stratégique des 113 000 $. Son franchissement ou sa perte pourrait offrir aux acheteurs un levier inédit… ou redonner la main aux vendeurs.

Un déséquilibre des options au profit des acheteurs

Tandis que la crypto reine progresse malgré la méfiance du marché spot , l’échéance d’options Bitcoin du 12 septembre atteint un montant exceptionnel de 4,3 milliards de dollars, une situation rare sur le marché crypto, qui concentre à elle seule une partie non négligeable du risque de court terme.

À première vue, les options de vente (puts) dominent le carnet d’ordres, avec 2,35 milliards de dollars contre 1,93 milliard pour les options d’achat (calls). Cependant, la récente poussée du prix du BTC au-dessus des 114 000 $, amorcée jeudi, a inversé les rapports de force.

Plus de 300 millions de dollars en options d’achat seraient activés si le Bitcoin se maintient au-dessus de 113 000 $ jusqu’à l’expiration de ce vendredi, contre moins de 125 millions de dollars en options de vente au-dessus de ce même niveau.

Voici les principaux éléments à retenir sur cette expiration majeure :

• 4,3 milliards $ d’options BTC expirent aujourd’hui ;

• Si le BTC reste au-dessus des 113 000 $, il y aura un avantage net de 175 M$ pour les acheteurs ;

• Si le BTC chute en dessous des 111 000 $, l’avantage de 100 M$ sera en faveur des vendeurs ;

• Deribit détient 75 % du volume d’options expirant cette semaine, devant OKX (13 %), Bybit et Binance (5 % chacun).

Ce positionnement asymétrique crée une pression technique importante sur les prix, avec une volatilité attendue au moment de l’échéance.

Une dynamique macroéconomique plus incertaine qu’il n’y paraît

Au-delà des options, c’est l’environnement économique global qui pèse sur l’avenir immédiat du bitcoin. Le récent rallye haussier du BTC a coïncidé avec une hausse spectaculaire de 36 % du cours d’Oracle, l’un des leaders de l’infrastructure IA, dopée par l’annonce de 455 milliards de dollars de contrats à venir, dont 300 milliards proviendraient d’OpenAI, selon le Wall Street Journal.

Toutefois, cette envolée a déclenché des doutes sur la soutenabilité du modèle de croissance de ces géants de la tech. Sur le réseau social X, l’utilisateur sam_mielke a révélé une mécanique complexe impliquant Oracle, Nvidia et OpenAI, où des investissements massifs dans les centres de données seraient effectivement convertis en revenus par le biais de circuits internes. Cette observation interpelle sur un possible cycle comptable qui pourrait masquer des fragilités structurelles.

Parallèlement, la publication d’une révision négative des chiffres de l’emploi aux États-Unis, mardi dernier, a porté un coup à la confiance des investisseurs. L’analyste actions de Bank of America, Ebrahim Poonawala, a déclaré que « la hausse du chômage pourrait détériorer la qualité du crédit des grandes banques », tout en notant que les pertes de crédit restaient jusqu’ici dérisoires.

Ces indicateurs mitigés sur l’économie américaine remettent en cause la solidité du rebond du bitcoin , en particulier si les flux de liquidité venaient à se contracter ou si une récession entamait le moral des investisseurs.

Dans cette configuration, les perspectives d’ un BTC à 120 000 $ à court terme sont fortement conditionnées. Si le seuil des 113 000 $ est conservé lors de l’expiration, une vague d’achats techniques pourrait en effet s’enclencher. Toutefois, la corrélation croissante du bitcoin avec les marchés macroéconomiques et les signaux contrastés en provenance des grandes entreprises technologiques plaident pour la prudence.