Polymarket x Worldcoin : la fièvre autour des marchés de prédictions s’intensifie

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Polymarket fait partie des applications les plus performantes du cycle. Un cas d’usage crypto qui s’est énormément développé durant la campagne présidentielle américaine en 2024, qui ont d’ailleurs marqué le sommet historique de la plateforme.

L’application devient tellement incontournable que l’écosystème World (ex-Worldcoin) l’intègre désormais à son app store. La World App héberge désormais une Mini App Polymarket, rendant les marchés de prédiction accessibles directement depuis le portefeuille World.

Une intégration “in-wallet” qui abaisse la barrière d’entrée

La Polymarket mini app s’ouvre dans World App et permet de parier/échanger des parts de marché (“shares”, libellées en dollars) sur l’issue d’un évènement donné. Concrètement, les utilisateurs peuvent engager des paris sur des événements divers, élections, sport, tech, macro.

La petite nouveauté est que ces marchés acceptent maintenant les paris en WLD (Token de World), en plus de l’USDC. Et ce, en natif, sans quitter l’application. L’intérêt principal par rapport à un bookmaker classique : on ne “parie pas contre la maison”.

Dans le milieu du pronostic traditionnel, les bookmakers emploient des traders pour modéliser les probabilités qu’un évènement donné se réalise. De ces modèles sont dérivés des cotes, qui prennent en compte combien la plateforme perd si trop de personnes misent juste.

Elle a donc intérêt à ce que les cotes soient bien modélisées, car la perte d’un utilisateur est le gain de la plateforme.

Cette intégration intervient alors que les marchés de prédiction connaissent un regain d’intérêt, et que Polymarket multiplie les partenariats (avec Chainlink pour ses oracles). Le mois dernier, l’équipe a mis en avant ce travail d’ancrage de données, signe d’une professionnalisation accrue.

Polymarket s’attaque à son record historique

Sur Polymarket, on échange des parts avec d’autres utilisateurs, avec possibilité de revendre avant l’issue de l’évènement. C’est donc le marché qui fixe les cotes de probabilité qu’un évènement ait lieu. La plateforme n’a aucun intérêt financier à ce que les parieurs se trompent. Elle se paie grâce aux volumes et aux frais de transaction générés.

Il y a fort à parier que cette hausse des volumes soit guidée par un potentiel airdrop …

Comme le montrent les données collectées par DeFiLlama , les volumes et la TVL suivent une forte tendance haussière en 2025. Ces métriques restent encore loin de la folie générée par la campagne présidentielle (pics bleu et orange sur l’image), mais la tendance semble bien plus saine.

Techniquement, le flux côté World est pensé pour être simple et accessible. On sélectionne un marché Polymarket dans la mini app, on choisit USDC (stablecoin de Circle) ou WLD comme source de fonds, puis on valide la transaction. World précise l’existence d’un pont de conversion pour approvisionner le solde Polymarket en USD à partir d’actifs compatibles.

A noter aussi que Polymarket n’est pas qu’un “casino”, il peut aussi être une source d’informations à ne pas sous-estimer .

Traction forte et cadre règlementaire

En effet la résolution de certains marchés génère encore des frictions et le système actuel peut largement être amélioré. L’exemple du “costume” de Zelensky plus tôt cette année en est le parfait exemple. Alex Wice, grand parieur devant l’éternel était monté au créneau.

En parallèle, l’aspect “distribution” de l’app s’accélère. Après l’annonce d’un futur accès via MetaMask, l’arrivée dans la World App est un nouveau coup de génie. Une fois en place, ces partenariats élargissent l’audience au-delà des cryptos bros rompus à la DeFi, à un public plus large familiarisé, probablement moins “crypto natif”.

https://x.com/AWice/status/1942410249740099586

Reste une grande question : le cadre réglementaire. Une grande question qui trouvera une multitude de réponses, du fait des juridictions locales. Ce genre de service n’étant pas bien vus partout. Dans plusieurs juridictions, les marchés de prédiction sont assimilés à des jeux d’argent (casino) ou à des produits dérivés soumis à licence.

Or ces activités sont par défaut très encadrées. C’est pourquoi les plateformes opèrent souvent avec des géorestrictions, des KYC renforcés, ou segmentent leurs offres selon les pays. World souligne d’ailleurs que les services tiers utilisés dans la Mini App sont “soumis à disponibilité régionale” et à des conditions spécifiques.

Autrement dit, l’expérience utilisateur progresse, le service se diffuse mais la conformité demeure un facteur clé de son déploiement à l’international.

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