Vitalik Buterin, cofondateur d'Ethereum, décrit les domaines d'amélioration possibles pour le protocole

Le protocole Ethereum ETH +3,67% est passé d'un mécanisme de consensus de preuve de travail à un mécanisme de preuve d'enjeu il y a près de deux ans, mais son co-créateur pense qu'il y a encore des améliorations possibles.

Bien que Vitalik Buterin estime que la mise en œuvre de la preuve d'enjeu d'Ethereum a « remarquablement bien fonctionné » en termes de stabilité, de performance et d'évitement des risques de centralisation, il a décrit ce qui peut encore être amélioré dans sa conception technique dans un article sur son site personnel.

Un problème que Buterin pense devoir être résolu est le temps de finalisation des blocs de 15 minutes et l'exigence de 32 ethers pour être un validateur. Il affirme que nous devrions idéalement finaliser les blocs en un seul créneau — réduisant ainsi l'attente de 15 minutes à 12 secondes — et permettre aux validateurs de miser avec un seul ether. Le premier objectif simplifierait le protocole et l'infrastructure environnante, tandis que le second soutiendrait les validateurs individuels.

Cependant, ces objectifs entrent en conflit avec l'objectif plus large d'Ethereum de minimiser les frais généraux. Buterin affirme qu'ils devraient probablement être résolus par des avancées techniques de force brute, des comités orbitaux, un jalonnement à deux niveaux, ne rien faire, ou combiner ces approches.

Élections de leader secret unique

Un autre problème identifié par Buterin est le fait que le validateur qui va proposer le prochain bloc est connu à l'avance — créant une vulnérabilité de sécurité — mais cela a une solution simple. « La meilleure façon de résoudre le problème de DoS est de cacher l'information sur le validateur qui va produire le prochain bloc, au moins jusqu'au moment où le bloc est effectivement produit », a expliqué Buterin.

Pour réaliser cette « élection de leader secret unique », Buterin explique que les développeurs d'Ethereum doivent trouver et mettre en œuvre un protocole à la fois simple et sûr à mettre en œuvre sur le réseau principal.

« Nous attachons une grande importance à ce qu'Ethereum soit un protocole raisonnablement simple, et nous ne voulons pas que la complexité augmente davantage », a-t-il déclaré.

Temps de confirmation de quatre secondes et résistance quantique

Buterin voit également de la valeur à réduire les temps de confirmation des transactions d'Ethereum à environ quatre secondes. « Cela améliorerait considérablement l'expérience utilisateur des rollups basés sur L1 tout en rendant les protocoles DeFi plus efficaces », a-t-il écrit. Les rollups basés dépendent des constructeurs de blocs Ethereum pour le séquençage des transactions. 

De plus, le co-créateur d'Ethereum voit la nécessité de plus de recherches pour se remettre d'une éventuelle attaque à 51 % et augmenter le seuil de quorum. Enfin, la résistance quantique est également un problème qui pourrait émerger autour de 2030, selon certaines estimations. « Cela a des conséquences sur l'ensemble de la feuille de route d'Ethereum », a déclaré Buterin, ajoutant : « Cela justifie le conservatisme dans les hypothèses concernant la performance des conceptions de preuve d'enjeu, et est également une raison d'être plus proactif pour développer des alternatives résistantes aux quanta. »