Changements sur le marché du travail : la résilience face à la hausse des demandes d’allocations chômage

Les nouvelles demandes d’allocations chômage aux États-Unis ont diminué de 10 000 pour la semaine se terminant le 21 juin 2025, atteignant 236 000, un chiffre inférieur aux attentes du marché qui prévoyaient une stabilité. Bien que ce chiffre marque une baisse, il reste néanmoins supérieur à la moyenne annuelle, signalant un certain affaiblissement du marché du travail. Parallèlement, le nombre de demandes continues, qui représente le total des personnes percevant encore des allocations chômage, a augmenté de 37 000 pour atteindre 1 974 000 la semaine précédente, dépassant les prévisions et atteignant son plus haut niveau depuis novembre 2021. Cela suggère des difficultés croissantes pour les chômeurs à retrouver un emploi.

La moyenne mobile sur quatre semaines des nouvelles demandes d’allocations chômage, un indicateur lissé qui aide à filtrer la volatilité hebdomadaire, est montée à 238 000 pour la semaine se terminant le 27 juillet, contre 235 500 la semaine précédente. Cette mesure offre une vision plus claire de la tendance sous-jacente du marché du travail et est étroitement surveillée par les décideurs et les analystes. Cette hausse de la moyenne indique une pression persistante sur le marché du travail, malgré une légère baisse des nouvelles demandes lors de la semaine la plus récente [2].

Un segment notable des données concerne les demandes déposées par les employés du gouvernement fédéral. Celles-ci ont été scrutées à la suite des récents licenciements par le Department of Government Efficiency (DOGE). Au cours de la deuxième semaine de juin, les demandes des employés fédéraux ont diminué de 55 pour atteindre 480. Cependant, au début du mois de juin, le nombre de ces demandes avait augmenté de 26 pour atteindre 535 lors de la première semaine, tandis qu’à la fin du mois de mai, ce chiffre avait progressé de 23 pour atteindre 561. Ces fluctuations mettent en lumière l’impact des récentes réductions d’effectifs fédéraux sur les données des nouvelles demandes [1].

Le marché du travail dans son ensemble montre des signes de ralentissement après une période de résilience malgré l’incertitude économique. Le taux de chômage assuré, qui reflète le taux des demandes continues d’allocations chômage par rapport à l’emploi couvert, est resté à 1,3 % pour la semaine se terminant le 12 juillet, stable par rapport à la semaine précédente. Le taux de chômage officiel, en juin 2025, s’établissait à 4,1 %, soit une légère baisse par rapport à 4,2 % en mai. Cela s’inscrit dans une tendance de hausses progressives depuis le plus bas niveau en 50 ans de 3,4 % en avril 2023. Le taux de participation à la population active était de 62,3 % en juin, légèrement en baisse par rapport à 62,4 % en mai, signalant des difficultés potentielles à attirer davantage de personnes sur le marché du travail [3].

Le marché du travail américain connaît également une évolution dans la composition des créations et des pertes d’emplois. L’emploi a progressé dans des secteurs tels que les gouvernements des États et la santé, tandis que l’emploi fédéral a continué de diminuer pour le cinquième mois consécutif en raison de réductions généralisées des effectifs. Malgré ces évolutions, l’économie a créé 147 000 emplois en juin, dépassant les 115 000 attendus par les analystes. Le rythme de création d’emplois, bien que toujours positif, a ralenti par rapport au début de l’année. La croissance des salaires, qui s’établit à 3,7 % sur un an, reste supérieure à l’inflation de 2,4 %, offrant ainsi un certain amortisseur aux consommateurs face à la hausse des prix [3].

Dans l’ensemble, le marché du travail présente un tableau contrasté de résilience et d’affaiblissement. Si la création d’emplois reste modérée et que la croissance des salaires continue de dépasser l’inflation, la hausse des demandes de chômage et le ralentissement du rythme d’embauche suggèrent que le marché s’ajuste à un environnement économique plus difficile. La politique monétaire de la Federal Reserve, y compris les récentes baisses de taux, vise à soutenir le marché du travail sans provoquer une hausse significative du chômage. Les analystes restent prudents, notant que l’impact complet des récents développements économiques — tels que les tarifs douaniers et les réductions d’effectifs — n’est pas encore entièrement reflété dans les données [3].

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